En ce dernier jour, les métalliers ont dû faire des étincelles pour aller chercher la victoire… Tout en conservant leur calme !
Ce samedi, les compétiteurs en métallerie sont restés dans leur bulle pour achever leur ouvrage : une mini-éolienne, complexe à réaliser. « Le sujet fait appel à toutes les facettes de notre métier : le DAO -Dessin assisté par ordinateur-, le découpage des pièces, le formage -pliage et roulage- et l’assemblage, par vis ou soudure », explique Lucas Goetschy, l’expert métier WorldSkills France en métallerie. Il s’agit également de rester attentif à la fonction, le mouvement de la pièce.
Une épreuve accessible pour les compétiteurs, mais qui nécessite de rester concentré. « Baptiste a su gérer son stress, conserver de la fluidité dans son travail. Il fait partie du peloton de tête », assure Lucas Goetschy. Pour l’expert métier, l’enjeu de la compétition est également de faire connaître un métier ultra-complet. « La métallerie requiert des compétences très variées… Et les outils sont très diversifiés eux-aussi : de l’enclume utilisée au Moyen-Âge au Dessin assisté par ordinateur ! », conclut Lucas Goetschy.
Joël Abati, ancien champion de handball et préparateur de l’Équipe de France des métiers
« Les compétiteurs ont beaucoup de pression car ils jouent à domicile ! Comme tous les jours, nous nous sommes retrouvés avec l’équipe de France à 5 h 30 pour le réveil musculaire. Cette routine permet de libérer des endorphines et d’atténuer le stress, ils en avaient bien besoin en ce dernier jour ! Aujourd’hui, ils ont dû rester lucides pour être stratégiques, alors qu’ils tapaient dans l’endurance. Cela m’a remis dans le bain des compétitions internationales, les mêmes mécanismes sont en jeu ! »
Éric Moncorge, chef d’atelier en métallerie
« La métallerie est un métier riche, car il permet de toucher à une grande diversité de projets et de matériaux, puisque l’on peut assembler les métaux avec du bois, du verre, du béton… Chaque jour est différent ! Il y a une dimension créative importante : quand nous venons construire un escalier dans une maison, c’est nous qui le dessinons. Ensuite, nous prenons tout en charge : la découpe des pièces, l’assemblage, le vissage et le soudage. C’est un métier de terrain, que l’on apprend en observant les gestes des professionnels ! »