EuroSkills 2021 : gros plan sur l’épreuve Plomberie chauffage

EuroSkills 2021 : gros plan sur l’épreuve Plomberie chauffage

Composées de trois modules, les épreuves en plomberie et chauffage se déroulent sur une durée de 18 heures. La première journée était consacrée à la réalisation d’une panoplie hydraulique de chauffage, avec un collecteur de chaudière, une distribution sur un radiateur et un plancher chauffant. Le module 2 consiste à réaliser un dosseret de raccordement d’une chaudière gaz avec du tube inox, ainsi qu’une distribution d’eau chaude et froide, pour ensuite y raccorder des bâtis supports pour un WC, un lavabo et un urinoir.

C’est dans les tuyaux !

« Le premier module était difficile à réaliser en huit heures, avec beaucoup de façonnages. Il fallait aussi faire les tests de pression. C’était un gros challenge, peu de candidats ont fini dans les temps. Il n’y a pas de difficultés techniques au niveau du façonnage, mais la quantité de tubes était importante. L’aspect esthétique sera déterminant dans la notation : avec une panoplie propre, bien exécutée, pas de joints de filasse qui débordent, et des tubes posés de niveau et aux bonnes cotes. Le niveau technique est très élevé avec quatre excellents compétiteurs dont Dimitri fait partie, avec les candidats allemands, autrichiens et russes qui sont très entraînés. Une maquette, vue de l’extérieur, peut paraître bien avancée et réalisée, mais les tubes peuvent ne pas être de niveau ni aux bonne cotes. Dimitri sait rester serein. Comme il a déjà participé à la finale internationale de la WorldSkills Competition à Kazan. Il a une expérience des grands rendez-vous, il est capable de rebondir lorsqu’il doute et ne se laisse pas déborder par l’émotion », précise Emmanuel Charra, l’expert métier.

« La première journée a été difficile pour moi, à cause d’une mauvaise compréhension d’une traduction en anglais. Les experts ont interrompu mon épreuve pendant 30 minutes. J’ai dû tout reprendre. J’ai rattrapé mon retard, mais il m’a manqué cinq minutes pour tout finir. À la fin de la journée j’étais un peu découragé, mais en retrouvant toute l’équipe et en échangeant avec elle, cela m’a réconforté. J’ai repris confiance et je suis reparti plus serein le lendemain. La deuxième journée s’est beaucoup mieux passée. J’ai fini le module dans les temps et j’ai commencé la dernière épreuve pour prendre de l’avance. La difficulté principale, c’est la lutte permanente contre le temps. Il y a beaucoup de choses à installer. Il est essentiel de respecter le planning, sinon on prend vite du retard. Je prends du plaisir, sans jamais penser à la médaille que je pourrais décrocher, c’est trop stressant. La médaille est un plus », conclut Dimitri Bourgier.