L’OPPBTP réinvente l’opération « 100 minutes pour la vie » en un challenge 100 % mobile
L’OPPBTP réinvente l’opération « 100 minutes pour la vie » en un challenge 100 % mobile
L’OPPBTP change la formule de l’opération « 100 minutes pour la vie ». Il propose désormais un challenge 100 % digital sur application mobile, pour sensibiliser les apprentis à la prévention des risques professionnels. Présentation de ce nouveau dispositif et rencontre avec Paul Duphil, directeur général de l’OPPBTP sur les enjeux de santé-sécurité auprès des apprentis.
Nouvelle édition et nouvelle formule désormais 100 % digitale pour l’opération « 100 minutes pour la vie », organisée par l’OPPBTP (Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics). L’action de sensibilisation à la prévention des risques professionnels auprès des apprentis et des élèves se déroule cette année sous la forme d’un challenge virtuel. En raison du contexte sanitaire, l’OPPBTP a maintenu l’événement, mais a changé la formule qui s’appuie désormais sur le « mobile learning ».
Un challenge innovant et 100 % digital
Du 11 janvier au 5 mars 2021, 150 organismes de formation, soit près de 40 000 apprentis et élèves en formation aux métiers du BTP, sont invités à participer à ce challenge national innovant, en téléchargeant l’application « Le challenge 100 minutes pour la vie » (disponible depuis smartphone, tablette ou PC, tant sur support Android que Apple), et à se défier sur des questions en lien avec la prévention des risques pour intégrer les bons réflexes et espérer remporter l’un des dix lots mis en jeu.
« Ce sont plus de 200 questions et mises en situation qui ont été imaginées pour le challenge bâtiment et travaux public. »
« Une fois l’application téléchargée, l’utilisateur a le choix entre deux entrées : les métiers du bâtiment ou des travaux publics. Le challenge peut ensuite commencer. Il est proposé pendant dix jours, dès 8 heures du matin, avec une série de cinq questions de prévention, parmi une douzaine de thématiques telles que la protection collective, la mise en sécurité, ou l’utilisation des protections individuelles », explique Arnaud Chaumont, directeur de la Formation initiale à l’OPPBTP
Après avoir répondu, le candidat reçoit en retour des documents pédagogiques synthétiques lui permettant de confirmer ou de corriger sa réponse, ce qui lui donne des points en plus. Il y a également une fonctionnalité « lancer un défi », où l’utilisateur peut challenger un ami ou un joueur aléatoire. C’est alors un match qui s’engage avec une nouvelle série de cinq questions, permettant d’accumuler des points supplémentaires. Au total, ce sont plus de 200 questions et mises en situation qui ont été imaginées et illustrées pour nourrir les deux séries de challenge correspondant aux spécialités bâtiment et travaux publics.
« Nous souhaitions jouer sur le ressort du challenge et de la « gamification », très porteur chez les jeunes. Avec cette nouvelle formule, les jeunes doivent s’impliquer pendant dix jours plusieurs minutes. Depuis le lancement, nous constatons qu’ils s’investissent pleinement. Ils sont plus acteurs plus qu’auparavant. C’était un pari et nous pouvons d’ores et déjà affirmer qu’il est gagné, au-delà de nos espérances », se réjouit Arnaud Chaumont.
À la fin du challenge, l’OPPBTP récompensera les dix participants ayant obtenu le plus de points, avec plusieurs lots (téléphone portable, console de jeu, carte cadeau), et l’établissement de formation qui enregistrera le plus fort taux de participants par rapport à leur effectif et la meilleure moyenne se verra aussi récompensé.
La prévention des risques professionnels : une compétence essentielle inscrite dans le parcours de formation des jeunes
Aujourd’hui, la sécurité au travail et sur les chantiers représente un enseignement à part entière, intégré dans les parcours de formation initiale des jeunes qui se forment à un métier du BTP. Cela permet d’améliorer significativement les conditions de travail et de réduire la pénibilité des métiers. La campagne de sensibilisation « 100 minutes pour la vie », portée depuis 2009 par l’OPPBTP, dont le CCCA-BTP est partenaire, ainsi que la Fondation BTP Plus et SIST BTP, s’inscrit dans la politique menée de longue date par les professionnels des branches du bâtiment et des travaux publics, pour développer l’excellence de l’apprentissage et assurer l’avenir du secteur de la construction.
L’opération a déjà permis de sensibiliser plus de 200 000 apprentis à la prévention des risques depuis le lancement de l’opération en 2009, dont près de 18 000 lors de la dernière édition début 2020.
Les objectifs de l’opération « 100 minutes pour la vie » sont d’amener les jeunes en formation à un métier du BTP à être capables, en particulier, d’identifier les dangers, d’analyser les risques auxquels ils peuvent être exposés dans leur travail, d’adopter individuellement et collectivement des attitudes préventives, de participer à la recherche de solutions efficaces et surtout applicables par eux-mêmes.
Sensibiliser les jeunes dès leur première année de formation
« Depuis 2009, plus de 200 000 apprentis ont déjà bénéficié de cette sensibilisation à la prévention des risques professionnels. Nous mesurons les effets positifs de cette campagne, notamment de la part des entreprises. En dix ans, un grand nombre de jeunes ayant participé à « 100 minutes pour la vie » sont aujourd’hui chefs d’entreprise. Les conseillers en prévention de l’OPPBTP mesurent bien les améliorations sur le terrain. En 2018, une étude de l’INRS (Institut national de recherche et de sécurité) révélait que les jeunes ayant été sensibilisés à la prévention des risques ont deux fois moins d’accidents professionnels. Par exemple, la jeune génération porte plus volontiers des EPI (équipements de protection individuelle) et sont même en demande au sein de leurs entreprises. C’est une avancée significative », explique Arnaud Chaumont. Cette opération « 100 minutes pour la vie » est ponctuelle. Elle n’aura d’efficacité que si la prévention est inscrite dans un parcours de formation du jeune. L’OPPBTP produit un grand nombre d’outils spécifiquement dédiés aux formateurs du BTP, pour faciliter le travail d’ingénierie pédagogique. Nous mesurons là aussi le changement de posture des formateurs. S’agissant de la formation initiale, même si des efforts restent à produire, les enjeux de prévention et de sécurité sont mieux pris en compte et compris par tous, les résultats l’attestent », conclut Arnaud Chaumont.
