WorldSkills 2022 : gros plan sur les épreuves en peinture
WorldSkills 2022 : gros plan sur les épreuves en peinture
Des compétiteurs qui annoncent la couleur
Les onze compétiteurs en peinture et décoration en lice pour cette phase 2 des finales nationales, disposent de deux séquences de quatre heures pour réaliser les sujets demandés. Une épreuve très technique.
Ils évoluent dans un espace composé deux murs : sur le premier panneau, il y a une mise en peinture d’une porte isoplane à faire, à la brosse ou au pistolet, avec une préparation à l’enduit au préalable, la réalisation du lettrage avec le traçage en lettre capitale de « LYON », une mise en peinture mate acrylique et la pose d’un papier peint à raccord, en respectant le départ de pose.
Le deuxième panneau est consacré à la réalisation d’un logo composé de bâtiments emblématiques de Lyon. « Avant de débuter l’épreuve proprement dite, les candidats organisent leur cabine et préparent les supports. Ils ont deux heures pour vérifier l’état du mur et de la porte sur lesquels ils travaillent, regarder s’il n’y a pas de trous ou constater un défaut de planéité. Ils rebouchent les trous éventuels, enduisent et poncent pour rendre le support bien net et lisse. C’est une étape cruciale dont dépendra la qualité de la finition de leur travail », explique Philippe Paillard, expert métier en peinture et décoration.
La réalisation sans bavure des réchampis, des angles parfaits, le travail de l’opacité de la peinture, le respect des cotes sont les principaux critères de notation. À l’issue de la deuxième journée, un classement des six premiers candidats a été établi pour concourir la dernière journée d’épreuves et finir le travail entrepris, entrecoupé d’un speed module de 45 minutes, qui sera déterminant pour décrocher la médaille d’or.
Amaury de Marquois, compétiteur en peinture et décoration, région Hauts-de-France
« J’ai pris goût à la compétition. J’ai ressenti beaucoup d’émotion lors de la cérémonie d’ouverture. Ça décoiffe ! Je l’ai vécu comme une belle récompense, après cette longue attente et à mon investissement personnel ! C’est stimulant de me retrouver avec l’équipe des Hauts-de-France. Notre cri de guerre m’encourage beaucoup pour la compétition. L’épreuve dure huit heures, répartie sur deux jours… le temps est compté, la moindre erreur fait perdre des points. Il y a beaucoup plus de pression que lors de la phase 1 des finales nationales, qui m’a appris qu’on n’est jamais trop bon, il faut toujours aller plus loin et exceller dans ce qu’on fait. L’adrénaline de la compétition m’a beaucoup apporté, je suis plus organisé sur les chantiers, plus méthodique et rapide. »
Jefte Soki Tekolo, compétiteur en peinture et décoration, région Île-de-France,
« J’ai pris beaucoup de plaisir lors de cette finale. Je me suis beaucoup entraîné et ai beaucoup appris lors de la phase 1. Cette expérience m’a motivé. Je me suis entraîné davantage, en travaillant sur la rapidité et la précision d’exécution. Chez moi, j’ai aménagé une cabine de travail, afin de pouvoir m’entraîner tous les jours. Cette expérience m’a rendu plus confiant. Quel que soit le résultat, je suis heureux et fier de ce que j’ai accompli. »
