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Jean-François Girardin, président de la SnMOF en hôte de cérémonie, la ministre Véronique Louwagie invitée et le chef Philippe Etchebest en parrain inspirant… Cet événement national avait des airs de consécration.
Pour le CCCA-BTP, partenaire historique de l’événement, cette mise à l’honneur était aussi un symbole. « Nous formons chaque année plus de 120 000 jeunes en apprentissage. Il est naturel qu’une partie d’entre eux se distingue au concours MAF, car ils incarnent nos valeurs », a rappelé Éric Routier, vice-président du CCCA-BTP, saluant également « le rôle essentiel des maîtres d’apprentissage et des formateurs, souvent eux-mêmes Meilleurs Ouvriers de France ».
Ces jeunes talents sont « les ambassadeurs de demain dans nos centres de formation », poursuit-il.
Pour renforcer leur visibilité, le CCCA-BTP a d’ailleurs créé un pin’s spécifique “Meilleur Apprenti BTP” : « Un symbole à afficher fièrement sur les vestes de travail, comme un signe de reconnaissance dans la profession. »
Parmi les lauréats, deux figures illustrent avec éclat cette génération montante.
Lucas Henry, primé en Zinguerie, est formé au BTP CFA Sarthe (Le Mans). Déjà expérimenté dans l’exercice des cérémonies, il a pourtant vécu ce moment avec beaucoup d’intensité :
« C’est une fierté. On a tous travaillé pour ça. Et voir qu’on est 490, c’est énorme ! Ce concours m’a ouvert des perspectives, notamment pour travailler à Paris ou sur des projets en métal agrafé, une technique encore rare en France, mais qui me passionne. »
Soutenu par son entreprise, Lucas vise déjà plus loin : les WorldSkills se profilent à l’horizon. « J’aimerais continuer dans cette dynamique et rendre à mon entreprise ce qu’elle m’a permis d’accomplir. »
De son côté, Éloïse Vandernoot, lauréate en Maçonnerie au BTP CFA Vendée, évoque avec émotion le soutien de son entourage : « Mon père m’a beaucoup aidée. Ce concours, c’est dur physiquement et moralement. Mais je suis fière de moi. Ce titre, je ne l’oublierai jamais. »
La jeune maçonne se projette déjà : « Dans dix ans, pourquoi pas tenter les Meilleurs Ouvriers de France ? L’envie est là, c’est certain ! »
Bruno Saint-Yves, MOF en marbrerie et président des MOF en Bourgogne-Franche-Comté, connaît bien la valeur d’un tel parcours. Lui-même médaillé de bronze au concours MAF il y a 15 ans, il s’en souvient comme d’un tournant : « Cette première médaille m’a appris à me remettre en question. Elle m’a aidé à viser plus haut. Aujourd’hui, je suis MOF, et je mesure ce que le concours m’a apporté en rigueur, en exigence. »
La cérémonie 2025 a célébré bien plus que des titres. Elle a raconté une certaine idée de la France : celle de la transmission, du geste juste, du beau travail. Un héritage vivant que les lauréats prolongent déjà dans les CFA, sur les chantiers et dans les ateliers.
« Ces jeunes vont marquer des lieux, bâtir des histoires, créer de leurs mains ce que d’autres admireront dans 10, 20 ou 30 ans », conclut Éric Routier.
Un mur se construit pierre après pierre. Et celui de l’excellence à la française ne cesse de s’élever.