Promotion et attractivité : EuroSkills Herning 2025 : une deuxième journée sous haute pression

Au Palais des Congrès de Herning, la pression est montée d’un cran pour les neuf compétiteurs français du pôle construction immergés dans leurs épreuves et soutenus par des milliers de visiteurs et le roi du Danemark Frederik X.

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L’affluence était à son comble ce jeudi dans les allées du Palais des Congrès de Herning. La 47ᵉ édition des EuroSkills a pris des allures de fête populaire, avec des milliers de visiteurs, collégiens et lycéens danois. La journée a aussi été marquée par la visite du roi Frederik X, qui a longuement arpenté les halls de compétition, s’arrêtant notamment devant les épreuves de menuiserie et d’installation électrique. En saluant les compétiteurs, le souverain a tenu à souligner l’importance de la formation professionnelle au Danemark.

« Le 2ᵉ jour, c’est celui où il y a le plus de boulot ! »

Cette ferveur est une source de motivation précieuse pour les compétiteurs qui vivent une deuxième journée est souvent déterminante. Pour les neuf compétiteurs du pôle construction, la pression est donc montée d’un cran. Ils doivent rester précis sans se précipiter, rapides tout en assurant l’excellence du geste. Ils s’accrochent à leur bulle, conscients que cette deuxième journée peut se jouer le chemin du podium. « Le 2ᵉ jour, c’est celui où il y a le plus de boulot, la journée la plus dense, confie Romain Simon, médaillé de bronze aux EuroSkills de Gdansk, venu soutenir Timothé Josseaume en charpente. Il faut finir le premier module, avoir presque terminé la taille des pièces de bois du deuxième. On ne souffle pas une minute. C’est une journée où il faut confirmer ce qu’on a fait au premier jour, tout en se gardant des forces pour le dernier. »

Même enjeu en peinture pour Sarah Levavasseur. « La médaille se joue sur trois jours, mais elle peut se perdre aujourd’hui », avertit Cyril Berthomé, expert européen en peinture et décoration. Pour cette deuxième journée, Sarah doit mener de front plusieurs modules : logo, porte, œuvre libre, et le speed module de l’après-midi. Cela demande une vraie gymnastique intellectuelle et une organisation millimétrée, notamment avec les temps de séchage. » 

En menuiserie aussi, la vigilance est de mise. « La deuxième journée est la plus longue, avec 7h30 d’épreuve, insiste Mathieu Aubert, expert Europe menuiserie. Il faut rester concentré du début à la fin, sans se relâcher. C’est dur, parce qu’il faut être dans ses bottes du matin au soir. Et à la fin, il y a un petit coup de speed : il faut rendre le module de la porte. »

Entre doutes et rebonds

Pour Axel Guista, engagé en solier, la fin de la première journée a été compliquée, avec quelques imprécisions dans les découpes de parquet. « Hier soir, il avait le moral un peu dans les chaussettes, mais ce matin, il est reparti de plus belle, souligne son expert Europe Larry Derisson. La première journée, c’était comme un premier round en boxe : on a pris des coups. Aujourd’hui, il faut les donner. Axel est très fort en linoléum, c’est son point fort. Rien n’est perdu pour la médaille ! »

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