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En maçonnerie, douze compétiteurs disposent de 18 heures pour réaliser deux modules : d’abord le logo de l’OM, clin d’œil à Marseille, puis la tour de Shanghai » en référence à l’édition mondiale 2026. À partir des plans (3D et plan coté), ils tracent un panneau d’épure, reportent arrondis et angles sur les briques, découpent, repositionnent à blanc, puis maçonnent l’ouvrage. La notation valorise la précision au millimètre, l’organisation du poste et l’économie de gestes. Cette deuxième journée est un tournant : finir le premier module en fin de matinée et lancer le second en début d’après-midi, avec la fatigue qui s’accumule.
« Les sujets sont complexes et c’est dur physiquement : il y beaucoup de briques et de découpes à réaliser, confie Antonin Mareau, compétiteur des Pays de la Loire. Être là, devant le public, c’est un vrai plaisir d’être encouragé et de montrer notre métier. Je veux montrer qu’on sait travailler avec finesse et faire de belles réalisations ». Les compétiteurs ont bénéficié de deux stages d’une semaine à Lille (mars et juillet), dont un financé par le dispositif « 1, 2, 3… podium » conçu par le CCCA-BTP et déployé en partenariat avec WorldSkills France. « Ce stage a permis de se connaître, d’avoir toutes les cartes en main ; on leur a montré l’outillage nécessaire, la manière dont ils doivent s’entraîner… Nous avons aussi travaillé avec eux la rapidité d’exécution », explique Sébastien Guinchard, expert national en maçonnerie. Ces stages supplémentaires permettent à Sébastien Guinchard d’affirmer que « cette année, le niveau des compétiteurs est très bon. D’année en année, la maçonnerie gagne en qualité, en excellence. On mesure les efforts, et on voit que ça infuse dans les territoires. »
En installation électrique, douze compétiteurs doivent câbler à la fois une installation tertiaire (portant sur centralisation de télérupteurs (un bouton allume, un autre éteint l’ensemble des lampes) et une installation industrielle (démarrage d’un moteur à deux sens de rotation servant par exemple pour un rideau de garage). Les six meilleurs poursuivront l’aventure demain matin avec deux épreuves de programmation LOGO et KNX.
Les jeunes en compétition ont suivi un stage de préparation renforcé grâce au dispositif « 1, 2, 3… podium ». « Le niveau technique s’est élevé : il n’est pas bon, il est très bon. Les centres de formation montent en compétence et la France aussi pour les compétitions mondiale et européenne », souligne Frédéric Rubio, ingénieur formation Énergie au CCCA-BTP, superviseur et juré de l’épreuve. Cette progression se lit aussi au plus près du terrain, témoigne Philippe Desvages, enseignant au lycée Charles-Tellier (Condé-en-Normandie), juré en électricité : « J’accompagne le compétiteur normand, élève en bac professionnel MELEC. Il avait le profil idéal : calme, humble, très prometteur. Il n’a que 17 ans et tout l’avenir devant lui. Nous l’avons préparé de façon soutenue. Notre candidat, quel que soit son résultat, est une vitrine pour notre lycée et pour la région. Nous “faisons le plein” en élèves et apprentis et nous valorisons cette dynamique lors des portes ouvertes et des interventions en collège. »