Enjeux et prospectives : L’intérêt des statistiques publiques relatives au logement
Les données sur le logement sont suivies par la statistique publique de manière régulière et très précise. Le Conseil national de l’information statistique est chargé de s’assurer que les productions des organismes répondent aux demandes de la société.
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Une diversité de sujets
L’essentiel est d’avoir un diagnostic plus précis et plus étayé sur le logement. Pour cela, les sujets étudiés sont divers et variés :
Le nombre de logements
La tension entre offre et demande
Le statut d’occupation des logements
Les conditions de logement
Les facteurs démographiques
Ils sont complétés par des demandes plus spécifiques d’acteurs publics, en particulier les élus locaux. Effectivement, le logement est un sujet sur lesquels ils sont particulièrement attendus par les citoyens.
Pour réaliser ce travail de nombreuses sources sont mobilisées : le recensement, les enquêtes logement, les enquêtes sur le loyer et les charges, le prix du terrain à bâtir, l’indice du coût de la construction et des sources administratives pour compléter les informations liées à la population.
Ainsi, entre 2022 et 2025, 94 publications de l’INSEE ont été produites en région sur des questions en lien avec le logement, dont 41 qui ont été réalisées en partenariat.
Un sujet, un enjeu
Les publications des différents organismes de la statistique publique permettent donner des éclairages sur plusieurs aspects du logement en France :
Les prix de l’immobilier : on observe logiquement des prix élevés dans les zones denses, que ce sont les grandes villes et les agglomérations
Le statut d’occupation : il permet d’ajuster les politiques fiscales ou réglementaires au sein des territoires.
La qualité du logement : avec cet indicateur on cherche à connaître le nombre de m² par personne dans les logements, afin de déterminer s’il y a une notion de suroccupation ou inversement de sous-occupation. La référence utilisée est la suivante : le logement doit être composé d’une cuisine, une salle de bain, une pièce de vie commune et une chambre par personne et par couple. Cet indicateur est mesuré localement et dans le temps afin que les acteurs publics et les élus puissent suivre l’effet des mesures et actions qu’ils mettent en place pour lutter contre la suroccupation notamment. Cet indicateur permet aussi d’éclairer les promoteurs immobiliers sur les types de logement à construire.
Des analyses pour éclairer
Grâce à ces mesures et aux rapprochements de celles-ci, la statistique publique peut fournir quelques analyses et ainsi permettent de comprendre l’influence de certains mécanismes :
L’INSEE et le SDES ont déterminé que la vacance des logements ne peut pas répondre à la question du manque de logement. Effectivement, les zones où la vacance est la plus importante correspond également aux zones à faible densité, avec des prix de l’immobilier peu élevés et peu de construction. A l’inverse, les zones où il y a le plus de construction sont là où les tensions sont les plus fortes, les prix les plus élevés et où la vacance est faible.
Ces données permettent également de savoir lorsque nous entrons dans une crise du logement. Cette dernière est caractérisée par une tension forte entre offre et demande, une augmentation du prix foncier, une insuffisance de place dans les lieux de vie désirés, c’est-à-dire proche des emplois, des services et où la population jeunes cherche à s’installer.
Les mesures complémentaires à la médiane et les moyennes, telle que la mesure de la dispersion des phénomènes permet d’alimenter le débat public. C’est pourquoi, par exemple, l’INSEE mesure la « sous-occupation ». Cette statistique permet aux acteurs publics d’orienter et d’informer les habitants d’un territoire, afin de mener des politiques de mobilité ou bien d’inciter à l’accueil d’autres populations (étudiants, jeunes en insertion…).
L’intérêt de suivre ces données est donc d’alimenter le débat public car l’accès au logement est un enjeu majeur pour les citoyens et les acteurs publics. Ces analyses sont également utiles pour adapter les politiques et les types de construction à la demande et la situation d’un territoire donnée. Pour les organismes de formation, prendre connaissance de ces données permet de comprendre les enjeux et de suivre l’évolution de la structure du logement au sein de leur territoire. Cela peut permettre d’avoir un premier éclairage sur les possibles besoins en compétences à venir.