Promotion et attractivité, Partenariats : Prix national des apprentis 2025 : 20 talents du BTP à l’honneur

« Vous êtes des modèles inspirants pour les jeunes qui cherchent la voie de leur avenir. En choisissant l’apprentissage pour vous former, vous avez choisi le chemin de la réussite », a déclaré Raymond Reyes, administrateur et secrétaire du CCCA-BTP, à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix national des apprentis de la SMLH, le samedi 15 novembre 2025, à la Salle Gaveau (Paris).

Faire de l’apprentissage une cause nationale

Depuis la signature de la convention de partenariat en juin 2022 avec la SMLH, le CCCA-BTP participe à ce Prix national des apprentis. Lors de la cérémonie, Raymond Reyes a souligné les valeurs communes « d’engagement et de solidarité » qui unissent les professionnels du BTP et les légionnaires. Sur l’ensemble du territoire, les sections départementales de la SMLH ont récompensé 1 000 apprentis, dont 200 dans le BTP. Parmi les 95 lauréats ayant reçu le prix d’excellence, 20 sont en formation dans les métiers du bâtiment et des travaux publics. Des sections départementales de la SMLH (Finistère Sud, Lozère, Tarn-et-Garonne, Deux-Sèvres, Neuilly, Polynésie…) se sont impliquées pour la première fois cette année dans ce Prix national des apprentis. « Je souhaite que notre action s’amplifie pour arriver à une centaine de sections engagées l’année prochaine. Faire de l’apprentissage une cause nationale est essentiel, a précisé Michel Grange, administrateur et référent national de l’apprentissage à la SMLH. En raison de la conjoncture actuelle, nous ne devons pas baisser la garde pour soutenir et valoriser la formation professionnelle par l’apprentissage. »

« J’ai l’impression d’être dans un rêve. »

Parmi la vingtaine d’apprentis du BTP lauréats, figure Mohammad Omar Nasiri, apprenti en dernière année de baccalauréat professionnel MELEC (Métiers de l’électricité et de ses environnements connectés) au BTP CFA Oise (Agnetz). Il est arrivé en France dans des conditions difficiles, après avoir franchi dix pays et côtoyé la mort de près. Il a raconté son parcours dans un livre, Au-delà des frontières : la vie d’un migrant, un récit dans lequel il retrace son chemin, de son départ de son pays natal jusqu’à son arrivée en France. « J’ai l’impression d’être dans un rêve, confie-t-il. J’ai obtenu le statut de réfugié et je veux servir la France en travaillant comme électricien. » À ses côtés, Ophélie Beaslay, formatrice en prévention, santé, environnement (PSE) au BTP CFA Oise, se réjouit de cette mise à l’honneur : « Au sein du CFA, nous avons eu à cœur de l’accompagner de la meilleure façon possible pour qu’il puisse s’intégrer. Aujourd’hui, il excelle en électricité, c’est l’un de nos meilleurs éléments. »

Autre trajectoire saluée : celle de Laura Fargier Ceyte, formée au BTP CFA Drôme-Ardèche (Livron-sur-Drôme). Après un baccalauréat général et un début d’études en chimie sans conviction, elle découvre le secteur du bâtiment par des stages et s’y reconnaît immédiatement. Depuis, elle enchaîne les diplômes : CAP Peintre applicateur de revêtements, CAP Métiers du plâtre et de l’isolation, CAP Carreleur-mosaïste aujourd’hui, puis un CAP électricien et un CAP monteur en installations sanitaires. « Tout m’intéresse dans le bâtiment et je souhaite acquérir un maximum de compétences pour créer, d’ici quelques années, mon entreprise de second œuvre, déclare Laura. Ce prix est une vraie reconnaissance, d’autant que j’ai ressenti des a priori, mais mes maîtres d’apprentissage m’ont toujours soutenue et accompagnée. Une fois qu’on a trouvé sa place, on se régale : on apprend de nos mains, on progresse, et on montre que les femmes réussissent aussi bien que les hommes dans le bâtiment. »

« Ce prix récompense tous mes efforts pour m’intégrer. »

De son côté, la SMLH des Alpes-Maritimes a décidé que Catarina Cadeias soit honorée à Paris. Cette jeune femme arrivée en France il y a trois ans a commencé comme femme de ménage avant d’être orientée vers une formation dans le BTP. Après une formation de styliste au Portugal, elle retrouve dans la peinture un terrain pour exprimer sa créativité. « Ce prix récompense tous mes efforts pour m’intégrer. Quand on arrive sans parler la langue, tout est difficile. Mais j’ai été bien accompagnée au CFA du Bâtiment d’Antibes, notamment pour apprendre le français et aujourd’hui je sais où je vais », explique-t-elle.

Catarina souhaite poursuivre sa formation avec un brevet professionnel pour ensuite créer son entreprise de décoration intérieure. L’amiral Alain Coldefy, président de la SMLH, a rappelé la portée de ce prix, bien au-delà de la récompense : « Vous avez travaillé, vous avez été encadrés et vous avez confiance en votre avenir. En accomplissant votre métier, vous préparez une belle France ! »