EuroSkills 2021 : gros plan sur l'épreuve de carrelage

EuroSkills 2021 : gros plan sur l'épreuve de carrelage

Les supporters tricolores sont venus nombreux pour assister aux dernières minutes de l’épreuve en carrelage. Massés autour du stand, ils scandent le prénom de Vlad, frappent dans leurs mains et entament le décompte jusqu’au coup de sifflet final.

Le visage fermé et les gestes précis et rapides, Vlad Croitoru reste concentré. Il s’affaire avec soin au nettoyage de son ouvrage, afin qu’il soit parfait. Il peaufine les moindres détails.

Vlad Croitoru, compétiteur en carrelage : « Je suis soulagé d’être allé jusqu’au bout si je pouvais revivre cette épreuve, je le referais sans problème »

« Je suis épuisé, mais je suis content d’avoir fini le sujet dans les temps. C’était mon objectif. C’est une expérience très forte, surtout durant la dernière minute, avec les supporters qui vous encouragent et crie votre nom ! Le plus difficile pour moi a été d’établir un mode opératoire pour réaliser le sujet des épreuves et de respecter le timing. J’ai pris beaucoup de plaisir pendant cette épreuve. Je suis heureux d’être allé jusqu’au bout. Si je pouvais revivre cette compétition, je la revivrais ! »

L’as du carreau !

L’épreuve en carrelage se déroule sur 18 heures. Les compétiteurs doivent carreler deux panneaux muraux en faïence, avec la réalisation d’une carte de l’Autriche, avec au centre le symbole graphique de l’euro. Au pied d’un des deux panneaux, un petit bassin habillé de carreaux (15×15 cm), collés sur un support en béton cellulaire, était également à réaliser.

« L’épreuve en carrelage a évolué. Dans les précédentes éditions, il y avait beaucoup plus de coupes de carreaux. Aujourd’hui, il y a davantage de 3D. La fabrication du support en béton cellulaire prend une part plus importante. Cela correspond mieux à la réalité du métier. Une des principales difficultés, ce sont les équerrages du petit bassin : si la construction du support est mal réalisée, les carreaux ne seront pas de niveaux, une erreur qui peut faire perdre beaucoup de points. Il y a aussi la qualité de coupe de tous les carreaux de la carte de l’Autriche, où la prise de cote est déterminante. Vlad est resté très concentré durant toute la compétition. Il ne doute pas. Il sait ce qu’il à faire. Le plus dur pour lui a été de découvrir le sujet la veille, alors qu’à la finale internationale de Kazan en 2019, il avait pris connaissance du sujet trois mois auparavant. Il s’est très bien adapté. », explique Julien Martinet, expert métier.