Euroskills 2021 : gros plan sur l’épreuve maçonnerie

Euroskills 2021 : gros plan sur l’épreuve maçonnerie

Avec deux maquettes à réaliser, les épreuves de maçonnerie durent 18 heures. Les compétiteurs ont commencé par la construction d’un mur en brique de parement, qui représente la Tour de l’horloge, avec l’inscription du nom de la ville de Graz en toute lettre. La deuxième maquette est une nouveauté, qui tient en  compte l’évolution du métier de maçon avec le travail de la brique mono-mur. Il s’agit de bâtir un mur,  avec l’ouverture d’une fenêtre, qui est ensuite enduit.

C’est d’aplomb !

« Tanguy est très serein et très bien organisé. Il sait ce qu’il à faire, au bon moment, en maîtrisant bien les étapes. Beaucoup pensaient que Tanguy avait du retard le premier jour. Contrairement à d’autres compétiteurs, il procède par étapes : d’abord l’épure, les coupes, puis la maçonnerie. D’autres taillent la brique et la pose aussitôt. C’est une habitude en France, cela évite de se disperser et de faire des erreurs d’inattention. Tanguy a toutefois pris un peu de retard la première journée à cause du mortier, qui est très différent de celui que nous utilisons en France, il a une texture particulière et se travaille difficilement, surtout au niveau de la finition des joints. Pour pallier ce petit retard, nous avons modifié le planning pour que Tanguy soit performant le deuxième jour. Cette modification lui a permis de prendre de l’avance. Tout se joue lors de cette journée : suivant l’heure à laquelle il termine le premier module, cela peut lui donner du temps supplémentaire et ainsi entreprendre la maquette suivante, avec la construction et l’enduit d’un mur en six heures », explique Romain Espuche, expert métier.

« J’étais agréablement surpris quand j’ai découvert le sujet et les 30 % de l’épreuve modifiés. Je me suis immédiatement plongé dans le sujet. Il n’y pas une seconde à perdre. Il faut tout de suite être concentré, faire abstraction de ce qui se passe autour, ne pas perdre de temps. Le mortier m’a causé quelques difficultés. À cause de sa texture grasse, il ne permet pas de faire des joints très lisses. Comme le sable n’est pas fin, il est compensé par beaucoup de ciment, d’où cette texture collante. Son utilisation est pour moi la plus grosse difficulté de l’épreuve », explique Tanguy Jegele.