WorldSkills Compétition 2022 - 4e jour de compétition

Trois questions à Jean-Yves Labat, président de l’Union nationale des Métiers et techniques du plâtre et de l’isolation de la CAPEB

La CAPEB est présente au cœur du pôle BTP des sélections régionales de Nouvelle-Aquitaine avec 17 métiers en compétition. Qu’est-ce qui vous a marqué ?

Je suis enthousiasmé par l’affluence des jeunes collégiens et lycéens venus en nombre découvrir les métiers du BTP au travers de ces sélections régionales. Il y a un engouement impressionnant. Il fallait jouer du coude pour déambuler dans les allées ! On sent un regain d’intérêt des jeunes pour nos métiers, notamment ceux inscrits dans des filières générales et qui s’orientent de plus en plus vers les métiers manuels, pour trouver des débouchés professionnels.

C’est une belle vitrine du métier de plâtrier-plaquiste montrée aux jeunes…

Je me réjouis de cette exposition, car le métier de la plâtrerie est un des métiers les plus en tension dans le secteur du bâtiment, en particulier dans la restauration. La Compétition WorldSkills permet aux jeunes visiteurs de découvrir le métier en situation. Cela a plus d’impact qu’un forum d’orientation. Attirer des jeunes dans notre secteur est une priorité. J’ai participé à la réécriture du diplôme CAP Métiers du plâtre et de l’isolation. Nous avons été vigilant pour intégrer le numérique dans le métier, qui n’enlève rien à la maîtrise du geste métier, mais apporte au contraire une plus-value. C’est par ces initiatives que nous rendons aussi nos métiers plus attractifs.

Que vous évoque la participation de Baptiste Lamy dans cette finale internationale en plâtrerie-et constructions sèches ?

Quelle que soit sa performance, Baptiste Lamy est un exemple pour nos métiers du bâtiment. Les retombées sont multiples, au niveau de son entreprise, de son centre de formation et, plus globalement, au niveau de toute la filière. Il est un modèle pour d’autres jeunes. Mais nous constatons qu’il y a beaucoup d’apprentis passionnés qui ne connaissent pas suffisamment le concours. Ils peuvent craindre la mise en lumière de la compétition, parfois par manque de confiance en eux. Il nous faut mieux les accompagner et pour attirer plus de jeunes dans la compétition WorldSkills.