WorldSkills 2022 : gros plan sur les épreuves en carrelage

WorldSkills 2022 : gros plan sur les épreuves en carrelage

Des compétiteurs grand formats

18 heures pour réaliser la basilique Notre-Dame de Fourvière. Le premier plan de la maquette est constitué d’un socle en béton cellulaire de 20 centimètres d’épaisseur, revêtu de carreaux de faïence. En surplomb, un vaste panneau représente la basilique : les deux tours sont représentées en arrière-plan et l’abside, au centre, apparaît en relief. Après la réception des supports, les candidats exécutent les traçages, pour ensuite réaliser les découpes et une pose soignée des carreaux : tous les joints entre les carreaux et les coupes sont de deux millimètres. Le revêtement mural est, quant à lui, collé sur le support après avoir vérifié scrupuleusement la planimétrie et les aplombs.

« L’épreuve est plus technique, avec moins de volume à faire, mais elle regroupe toutes les difficultés qu’un carreleur retrouve sur un chantier. Lors de la phase 1 des finales nationales, les candidats ont découvert le sujet le jour même. C’est important qu’ils s’adaptent, en ayant des réflexes de rapidité et de lucidité. Ils ont disposé de 20 minutes pour analyser le sujet avec leurs jurés. Par rapport à la phase 1 des finales, je trouve les candidats plus sûrs d’eux, bien préparés, équipés et organisés. Ils découvrent l’atmosphère la compétition sur un site unique, avec la pression du public. Ils ont beaucoup plus l’esprit de compétition », explique Davy Rezeau, expert métier en carrelage.

Romuald l’Hermitte, région Normandie, compétiteur en carrelage

« Je vis à fond cette compétition, je me sens plutôt bien. Je me dis que c’est une chance inouïe d’être présent à ces finales nationales. Par rapport à la phase 1 des finales, j’ai progressé. Je gère mieux le temps et la pression. J’ai travaillé en particulier la rapidité. Je trouve que le sujet est plus technique avec une partie 3D et il y a beaucoup de découpes avec de petites pièces… il faut être très minutieux. À ce niveau de compétition, on ne compte plus les heures d’entraînement. La compétition me fait mûrir et progresser dans mon métier. Elle m’a aussi permis d’apprendre des techniques. On est dans l’excellence ! Tout paraît plus simple quand on revient sur les chantiers ! C’est une expérience unique et exceptionnelle, il faut la vivre ! Tous ceux qui ont la possibilité de le faire ne doivent pas hésiter une seconde. »

 

Goulven Lecoq, compétiteur en carrelage, région Pays de Loire

 « La deuxième journée de compétition était difficile, physiquement et mentalement. J’ai pris du retard dans l’analyse du sujet. J’ai dû accélérer. Par rapport à la phase 1, il y une construction en 3 D à réaliser en béton cellulaire, que l’on doit découper et ensuite recouvrir de carreaux de carrelage. On n’a pas l’habitude de réaliser ce travail dans notre métier ! On a tous été un peu déstabilisés, mais nous nous sommes adaptés ! Quand je fais une erreur, je l’oublie rapidement, car il ne faut pas se laisser déstabiliser ! Je ne me détourne jamais de l’objectif ! »