WorldSkills 2022 : gros plan sur les épreuves en construction béton armé (CBA)

WorldSkills 2022 : gros plan sur les épreuves en construction béton armé (CBA)

Une finale très béton !

Cinq binômes du métier de constructeur en béton armé étaient présents aux finales nationales. Ils ont eu à réaliser quatre ouvrages en 19 heures 30 : un poteau de forme complexe coulé sur place et un élément préfabriqué en BFUP (béton fibré à ultra hautes performance). Un troisième ouvrage a consisté à concevoir un ouvrage en béton avec un coffrage manuportable : les abouts de voiles (coffrage facilitant la fermeture des arrêts de bétonnage) et le mannequin (élément qui permet de réaliser la réservation des baies dans le coffrage des murs banchés). Enfin, un speed module a été proposé aux candidats qui devaient assembler une armature à l’aide de ligature. La précision des dimensions, des angles, des alignements, de la planéité, des niveaux et aplombs sont les critères essentiels de notation.

« Nous sommes très attentifs à la propreté des coffrages et des arrêtes des ouvrages coulés et à la finesse des surfaces. L’épreuve est plus technique et précise que celle à réaliser lors de la phase 1. Cela nous a permis d’aller plus loin, avec plus diversité dans les ouvrages à réaliser. Les points de corrections sont beaucoup plus nombreux. Dès l’annonce du podium, l’équipe métier va commencer la préparation pour les prochaines compétitions internationales. Le niveau demandé sera encore plus exigeant. Les candidats devront aller plus loin dans la précision, être plus techniques, et acquérir des automatismes », explique Mathieu Hersé-Lemore, expert métier en construction béton armé WorldSkills France.

 

Anthony BOSCH  et  Manuel GAUDIN, compétiteurs Bourgogne-Franche-Comté. 

Anthony Bosch et Manuel Gaudin, région Bourgogne Franche-Comté, binôme compétiteur en CBA

« La fin de l’épreuve était éprouvante. Le temps était difficile à gérer avec des coupes très complexes et le travail d’un « béton innovant », que l’on n’a pas l’habitude d’utiliser en entreprise. C’était ma troisième participation aux WorldSkills. C’est une parenthèse de six ans de travail qui se termine, au cours de laquelle je n’ai pas compté mes heures d’entraînement ! Toute cette aventure m’a permis d’avoir l’expérience d’un chef d’équipe. »

Manuel Gaudin

« Je ressens beaucoup de joie à l’issue de l’épreuve. Avec mon co-équipier, nous sommes allés au bout, le résultat fait plaisir. Notre binôme a très bien fonctionné. Je suis charpentier de métier, Anthony est maçon. Chacun savait ce qu’il devait faire. Nous n’avions pas besoin de se parler ! On se fait confiance mutuellement. C’est le binôme parfait ! C’est ma première participation aux WorldSkills. Cela m’a permis d’avoir plus confiance en moi. On oublie que le charpentier fabrique des coffrages, ça fait partie du métier ! Cette finale m’a aussi beaucoup apporté humainement, en travaillant avec Anthony qui n’est pas du même secteur que le mien ! »