Les start-up du WinLab’ séduisent au BIM World - Solutions bas carbone

Six start-up membres du Hub’ du WinLab’ étaient invitées sur le stand du CCCA-BTP au BIM World 2024. Une occasion de mettre en avant leurs solutions auprès des milliers de visiteurs du salon. 

C’était un visiteur attendu sur le BIM World. Olivier Salleron, président de la Fédération française du bâtiment, est venu sur le stand du CCCA-BTP et a notamment échangé avec organismes de formation présents. Il a particulièrement été attentif aux solutions proposées par les start-up du WinLab’. Mechasys, avec son système de projection laser qui affiche les plans de construction à l’échelle, et iMapper, un scanner pour prendre des cotes très précises d’une pièce en deux minutes, étaient déjà présentes à la Grande journée de l’innovation du WinLab’, au mois de janvier dernier. Le BIM World est une nouvelle opportunité de faire découvrir leurs technologies. « Grâce au WinLab’, nous bénéficions d’une visibilité que l’on ne pourrait pas avoir seuls, notamment auprès des organismes de formation », se réjouit Brendan Poupard, customer success manager chez iMapper.

Juste à côté, Suite Dispatch propose deux applications pour simplifier le quotidien des conducteurs de travaux sur les chantiers. Staff Dispatch est un registre unique du personnel. Dynamique, il facilite la gestion de l’ensemble du personnel qui intervient sur un chantier. Concrete Dispatch est une application de suivi des matériaux sur le chantier. Il permet de mesurer l’impact carbone, planifier les commandes, effectuer le suivi qualité des bétons, etc.

Autre start-up invitée, Visuary, simplifie les projets de rénovation. Sa technologie impressionne les visiteurs du salon : l’application installée sur un smartphone permet de scanner un intérieur et réalise un double digital, c’est-à-dire une maquette 3D complète. Le professionnel peut modifier ce jumeau numérique en fonction des travaux à réaliser et obtient instantanément un devis à présenter au client. « Visuary aide notamment les petites entreprises à augmenter leur taux de conversion et à mieux exécuter, précise Julien Kistler, confondateur et CEO. Le CCCA-BTP nous permet aussi de nous adresser aux apprentis, qui sont à l’écoute et un vecteur de l’innovation dans les entreprises. »

Les visiteurs auront également pu échanger avec Carbon Saver et Optimiz Construction, membres du Hub’ du WinLab’ depuis deux ans, qui réaliseront prochainement des expérimentations au sein de l’accélérateur pédagogique du BTP du CCCA-BTP.

Trois questions à… Franck Le Nuellec, directeur du Développement, du Marketing et de l’Innovation stratégique du CCCA-BTP

Le BIM est arrivé au milieu des années 90 mais son développement s’est fortement accéléré ces dernières années. Quels en sont les enjeux aujourd’hui ?

Le BIM est un mode de travail, un mode d’organisation. Aujourd’hui, il laisse la place aux jumeaux numériques, à la digitalisation des processus de construction. On parle de gestion technique du bâtiment avec le décret tertiaire, de digitalisation des outils pour gagner en productivité. Il est important de bien appréhender ces enjeux, afin que le digital reste au service des usages et des méthodes de travail.

Quel est le rôle des start-up dans l’écosystème du BIM ?
Elles sont très importantes, car elles mettent à disposition des solutions peu coûteuses, qui tiennent dans la main, à travers nos smartphones ou nos matériels portables. Elles participent à la démocratisation du digital et donc à l’amélioration de la qualité globale et de la productivité sur les chantiers.

Comment le BIM est intégré dans les formations ?
Aujourd’hui, le BIM est intégré dans tous les parcours de formation, le digital également. Le projet Deffinum nous permet notamment de travailler avec près d’une vingtaine d’organismes de formation aux métiers du BTP, soit plus de soixante sites de formation, pour intégrer les modalités de formation immersives dans les pratiques de formation professionnelle des apprentis du bâtiment, hybrider et personnaliser leurs parcours de formation. Le projet vise aussi à assurer l’interopérabilité des métiers, dans l’optique de l’amélioration de la qualité du bâti et de l’efficacité énergétique. C’est le digital au service d’une amélioration des procédés de construction et donc des compétences des jeunes apprentis et apprenants.

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