WorldSkills 2022 : Trois questions à… Stéphane Flénet, président de la commission formation du syndicat de spécialité « Les Canalisateurs », membre de la FNTP

WorldSkills 2022 : Trois questions à… Stéphane Flénet, président de la commission formation du syndicat de spécialité « Les Canalisateurs », membre de la FNTP

Quel est votre sentiment sur l’épreuve « Aménagement urbain et réseaux de canalisations » ?

Ces jeunes qui concourent à ces finales nationales sont l’avenir de notre métier. Ce sont nos meilleurs ambassadeurs. Quand vous regardez avec quelle passion ils réalisent leur ouvrage, avec quelle précision ils travaillent, avec cette envie de gagner, ça me fait très plaisir. Un très bel avenir les attend dans notre secteur.

Quel sont les enjeux en matière de formation ?

Le dossier majeur est lié à l’attractivité de notre métier. Il y a à la fois de fausses idées et un déficit de connaissance sur nos métiers, alors qu’ils sont essentiels dans nos vies. Si vous avez le plaisir, chaque matin, de prendre une douche ou un café, c’est grâce au canalisateur ! Il distribue l’eau potable et le gaz, il entretient et gère les réseaux d’eau et d’assainissement. C’est aussi une profession sensible aux enjeux écologiques, avec ce souci de préserver les ressources. Malheureusement, nous manquons de candidats en alternance, du CAP à l’ingénieur. Cette année, l’enjeu est d’attirer un grand nombre de jeunes vers nos métiers et de les former.

Que faire pour améliorer l’attractivité du métier ?

Il est nécessaire d’aller à la rencontre des jeunes et d’organiser des présentations et des échanges dans les établissements scolaires, en leur expliquant la réalité de nos métiers : ils sont beaucoup moins pénibles, on ne porte plus de charges lourdes, la mécanisation est importante. C’est sans compter la liberté, l’autonomie et une progression de carrière stimulante. Aujourd’hui, bon nombre de chefs d’entreprises n’ont qu’un CAP Constructeur de réseaux de canalisations ou Conducteur d’engins en poche. Ils se retrouvent à la tête d’entreprises de 3, 15, 50 ou 100 salariés. Dans ce secteur, nous sommes maîtres de nos destins !