Newsletter n° 22 – 26 mai 2023

Les panneaux de particules bois VS Composés Organiques Volatils (COV) 

Les produits de construction, de décoration et d’ameublement et notamment les panneaux de particules bois peuvent émettre des composés organiques volatils (COV) qui nuisent à la qualité de l’air intérieur et peuvent se révéler dangereux pour la santé. 

Qu’est-ce qu’un COV ?

Les COV forment une famille chimique très large, incluant des substances aux origines et aux propriétés très diverses. Leur point commun : ils sont capables de s’évaporer à température ambiante et de se répandre dans l’air. Outre le fait qu’ils contribuent ainsi à l’augmentation de la couche d’ozone, ils peuvent également avoir des effets directs et néfastes sur les êtres vivants. 

Selon l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) « les principaux effets sur la santé humaine décrits pour ces substances peuvent aller des irritations de la peau (exemple du toluène), des muqueuses ou du tractus respiratoire, des nausées, des céphalées, jusqu’à des cancers (exemple du benzène) ». Certains sont en effet classés cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction. 

Plusieurs de ces composés sont présents dans des concentrations préoccupantes à l’intérieur des habitations, notamment le formaldéhyde, l’hexaldéhyde, le toluène et l’acétaldéhyde, qui sont mesurés à des concentrations nettement supérieures à l’intérieur qu’à l’extérieur. 

Comment savoir ?

C’est pourquoi, depuis le 1er janvier 2012, la réglementation française impose une nouvelle étiquette pour classer les matériaux de construction et de décoration en fonction du taux de COV qu’ils émettent, de A (très faibles émissions) à C (fortes émissions). Sont ainsi concernés tous les produits de construction et de revêtement de murs, de sols et de plafonds employés à l’intérieur des bâtiments – cloisons, panneaux, parquets, moquettes, fenêtres, papiers peints, peintures – et les substances utilisées pour leur incorporation ou leur application –vernis, colles, adhésifs, isolants, etc. 

Dix polluants sont visés : formaldéhyde, acétaldéhyde, toluène, tétrachloroéthylène, xylène, triméthylbenzène, dichlorobenzène, éthylbenzène, 2-butoxyéthanol, styrène.  

Le bois peut-il être considéré comme un matériau biosourcé ?

Le bois émet naturellement des COV, en particulier du formaldéhyde et des terpènes, auxquels vient s’ajouter ceux présent dans les colles et les produits de préservation et de finition. 

Les matériaux à base de bois, panneaux et BMR (Bois Massif Reconstitués), très présents dans la construction, sont notamment pénalisés par la colle. 

Parmi les principaux accusés : les panneaux de bois. 

La France produit environ 4.5 millions de m3 de panneaux de particules et de panneaux MDF et se trouve en 2ème position des producteurs de panneaux à l’échelle européenne. A l’échelle européenne, 67% des ventes de panneaux de particules sont destinées au marché de l’ameublement et 56% pour le MDF. Pour le panneau de particules, 58% de la production concerne du panneau revêtu, et la mélamine représente 92% de cette production.

Que faire ?

C’est pourquoi il était important de travailler sur la mise au point de colle non émettrice de COV mais permettant de maintenir les caractéristiques et performances des panneaux. 

C’est désormais le cas et il est à noter l’arrivée de deux acteurs Français, fabricant de colle et fabricant de panneaux, permettant de mettre sur le marché des panneaux de particule biosourcé. 

 Pour en savoir plus :  

PANTair, le premier panneau de particules biosourcé 100% français

Maison&Travaux Pro – 31 mars 2023 

FCBA, qualité de l’air intérieur, novembre 2020 

Vous êtes intéressé ? Besoin de plus d’information ? Contactez-nous :

Thierry VARACHAUD, Ingénieur Formation en charge de la filière bois construction, thierry.varachaud@ccca-btp.fr 

Je m’abonne pour recevoir la newsletter​ Tendances BTP