Choisir de se former à un métier au travers de l’apprentissage pour les plus jeunes.

Ceux qui s’orientent le plus tôt vers l’apprentissage se distinguent en exprimant clairement, au sortir du collège, leur volonté d’apprendre … autrement !

Choisir de se former à un métier au travers de l’alternance « travail-école » au sortir du collège est un choix exigeant car il s’agit, pour les plus jeunes, de rien de moins que de trouver un contrat de travail. Certes il s’agit d’un contrat de travail particulier puisqu’il prévoit une obligation partagée de formation. Néanmoins trouver un employeur et un contrat d’apprentissage demeure la clef de l’apprentissage.

Pour l’institution scolaire, malgré des progrès incontestables, la préparation d’un collégien à entrer dans le monde du travail demeure malheureusement en chantier. La transition du collège au monde du travail exige pourtant de l’adolescent qui s’y engage, de construire des métacompétences qui lui permettront à terme de trouver sa place dans un collectif de travail et dans la société. Comment faire, au sortir de la 3ème pour trouver une entreprise formatrice ? Le « recours aux pairs » est une des premières ressources des plus jeunes qui échangent, discutent, sortent et fréquentent ensemble les mêmes lieux de loisirs où ils se côtoient … entre jeunes : lycéens, apprentis, étudiants, etc.

Le réseau amical, personnel, familial devient alors une ressource pour trouver une entreprise qui pourrait accueillir un apprenti (La proximité de l’offre de formation, du fait de ce public, globalement, moins mobile que d’autres, jouera aussi un rôle non négligeable). Comment, alors, accompagner le début du parcours de ceux qui deviendront des jeunes travailleurs (salariés) en devenant apprentis ? Comment leur offrir, comme à ceux qui les accompagnent (conseillers, professeurs principaux, enseignants professionnels, formateurs, etc.) des outils utiles pour développer leurs capacités de recherches d’une entreprise formatrice et leur chance de les voir aboutir ? La population des apprentis de niveau 3 demeure spécifique notamment par sa jeunesse et un parcours scolaire davantage perturbé que celui, par exemple, des lycéens professionnels. La sociographie particulière de cette population exige, pour s’adresser à eux, d’adopter un ton adapté en abandonnant l’injonction et en se mettant à l’écoute de leur subjectivité.