Inauguration de I-Oasis, le “Netflix de la VR dédié à la formation de demain” 

Tout commence il y a une dizaine d’années à l’Institut Français de Formation en Energétique (IFFEN), qui offre des formations dans les domaines du génie climatique, génie frigorifique et des énergies renouvelables. S’interrogeant sur les manières de mieux former ses étudiants, l’IFFEN développe la « pédagogie par l’erreur », une méthode d’apprentissage qui mise sur la réalité virtuelle pour offrir aux stagiaires des occasions de mettre en pratique les compétences. Les principes ? 

• Encourager les erreurs comme source d’enseignement mais aussi comme moyen de motivation. Ainsi, dans un environnement virtuel, le stagiaire peut réaliser des erreurs sans surcout, et reproduire à volonté les gestes techniques jusqu’à les maitriser  

• Le formateur peut individualiser la formation. En effet, les stagiaires peuvent travailler individuellement sur des équipements techniques en VR car les moyens pédagogiques peuvent être reproduits en 3D à l’infini 

• “éjecter” l’apprenant qui a fait une mauvaise manipulation ou n’a pas respecté les consignes de sécurité, créant ainsi un sentiment de frustration et d’injustice qui pousse le stagiaire à retenter l’exercice pour le réussir, source de motivation de tous les jeux en ligne ou consoles 

• Confronter les apprenants à des dysfonctionnements systèmes et anomalies, afin de préparer les futurs techniciens, chefs d’entreprise et ingénieurs à ce qui pourrait arriver sur le terrain. Puisque les installations énergétiques sont complexes et les manipulations peuvent être risquées quand on ne maitrise pas la technologie, pour l’apprenant ou pour l’environnement, la réalité virtuelle offre la possibilité de créer des anomalies sans risque.  

• Permettre aux formateurs d’enregistrer leurs mouvements, afin de capitaliser sur les gestes techniques, et donner la possibilité aux apprenants d’apprendre par mimétisme  

Face au succès de ces modes d’apprentissage, Abdoul Benamer, Président de l’IFFEN, a eu envie d’amener plus loin ce concept en imaginant la conception de villes virtuelles, dans lesquelles les formateurs seraient libres de créer facilement des scénarios pédagogiques en vue de former à un objectif d’apprentissage précis, ou bien en fonction de l’actualité (par exemple, reproduire un accident dont on parle dans les médias). C’est ainsi qu’est né le projet i-Oasis, le “multiverse de la formation”, devenu depuis une société à part entière indépendante de l’IFFEN.