Newsletter n° 21 – 21 avril 2023

Le digital dans la formation 

Le second café thématique du Club Tendances BTP a eu lieu le mardi 7 mars 2023. Pascal Miché, Responsable du pôle Ingénierie et Innovation Pédagogique et Référent veille du CCCA-BTP, est intervenu pour nous présenter des éléments de réflexion sur le digital dans la formation. 

L’intervention, très interactive, a permis d’aborder trois aspects du sujet : 

• Ce que représente le digital aujourd’hui pour la formation ; 

• Les bénéfices et les écueils à appréhender ; 

• Les enjeux et les plus-values du digital pour chaque acteur de la formation en alternance. 

Pour vous, le digital dans la formation, ça représente quoi ?

Pour les participants, le digital dans la formation c’est en premier lieu de nouveaux modes de fonctionnement tant dans la conception que la diffusion des formations. 

Le digital dans la formation a préexisté à la crise de la COVID-19 mais celle-ci a fortement accéléré son essor, pour assurer pendant cette période de crise une certaine continuité de formation. Après cette phase de crise, le distanciel a perduré mais d’autres modalités ont également connu un essor important telles que les formations hybrides (combinaison du présentiel et du distanciel). 

Le digital permet aujourd’hui de concevoir différemment les formations, avec une place plus forte donnée aux modalités immersives ainsi qu’à la personnalisation et/ou individualisation des parcours. Le concept de personnalisation de la formation a été explicité pendant ce café thématique. Dans le cadre d’une personnalisation de formation, la formation est déjà construite mais est personnalisée en fonction des besoins et du parcours du jeune, tout en conservant la montée en compétences collective, « l’effet de groupe ». 

Le digital, c’est aussi plus de flexibilité. Les apprenants peuvent apprendre à leur rythme en suivant des modules de e-learning ou être en immersion dans un univers créé sur la base de situations réelles.  L’apprentissage est ainsi enrichi, plus complet, plus pratique et peut-être aussi  « plus confortable » pour les jeunes. 

Les outils existants sur le marché permettent ces nouveaux usages. A titre d’exemple, on peut citer les plateformes d’enseignement ou encore des technologies digitales innovantes : la réalité virtuelle, le BIM, etc. Cependant pour que ces technologies apportent de la valeur, il est nécessaire de bien prendre en compte la fracture liée au numérique et d’y pallier en menant des actions d’inclusion au numérique. 

Le digital, des bénéfices mais aussi des écueils à appréhender

Le digital est devenu un allié efficace pour la formation en permettant des économies d’échelles, l’acquisition de nouvelles compétences (savoir-faire et pratiques) qui répondent aux enjeux de la profession. 

Mais le digital peut aussi être source de difficultés. La fracture au numérique perdure pour les parties prenantes : apprenants, formateurs et entreprises. Les jeunes ne maitrisent pas toujours les outils digitaux et les entreprises ont parfois du mal à suivre les jeunes, ou sont submergés par les  usages de ces nouveaux outils digitaux. Il peut aussi occasionner un éloignement pédagogique, dans la relation entre formateur et apprenants. 

D’un point de vue économique, s’il permet d’optimiser le temps de présence en face à face, il occasionne des coûts de conception et de diffusion des contenus 

Enfin, les modules de formation en distanciel ne doivent pas être une réplique des modules en présentiel. Lors de la conception, il faut s’assurer de la cohérence et éviter les décalages de compréhension entre apprenants. 

En synthèse, l’enjeu est que chaque partie prenante de la  formation en alternance (acteurs) soit à l’aise avec le digital et puisse s’emparer facilement de ces nouvelles opportunités.   

Les enjeux et les plus-value du digital pour les acteurs de la formation ?

Le dernier temps d’échange, sous forme de brainstorming a permis d’identifier des enjeux et plus-values pour les différents intervenants de la formation. 

Quelques questions ont été posées en ouverture :  

• Comment adapter la  « logistique » de formation : accessibilité aux plateformes d’enseignement, notation des travaux des apprenants, adaptation de la formation des formateurs pour qu’ils soient à l’aise dans ces modes de formation hybrides. 
Quels nouveaux usages des locaux (chronotopie) si les apprenants sont moins présents en présentiel ?  

Quels investissements doivent être anticipés : dans les outils, etc. ? 

•  Quels types d’outils immersifs choisir et comment être inclusif pour que chaque apprenant puisse apprendre de manière fluide et agréable, alors qu’entre 10 et 15% des apprenants ne supportent pas la réalité virtuelle. 

Quelle place doit-on laisser aux outils d’intelligence artificielle tels que Chat-GPT,  qui bousculent la confiance que l’on avait dans le rendu des étudiants ? 

Ces questions pourront faire l’objet de prochains échanges au sein de la communauté. Pour en savoir plus sur le Club Tendances BTP, contactez Maryse Degouge, analyste chargée de veille au CCCA-BTP : maryse.degouge@ccca-btp.fr 

 

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