Newsletter n° 16 – 18 novembre 2022

Voyage dans le futur de l’apprentissage 

Retour sur le Learning Show 

Le CCCA-BTP s’est rendu les 19 et 20 octobre à Rennes pour un voyage au cœur des modalités d’apprentissages originales et innovantes. Pendant deux jours, le Learning Show a emmené les participants à la découverte de la Réalité augmentée (RA) et virtuelle (RV) et même du Métavers… mais pas seulement ! 

Alors mythe ou réalité dans la formation ? Ces modalités immersives sont pourtant bien existantes aujourd’hui et ne demandent qu’à être développées dans l’avenir. 

Lors de ces deux journées, nous avons redécouvert ce qu’était la RV et RA

La RV Réalité virtuelle (ou VR, virtual reality) est un concept devenu réalité qui se base sur des activités sensorimotrices utilisant notamment trois de nos sens (la vue, l’ouïe et le toucher). Même si l’environnement dans lequel se situe l’utilisateur est virtuel, sa perception et son activité (interaction avec le virtuel) sont réelles.

Qu’en est-il alors de la RA Réalité augmentée (ou AR augmented reality) ? Pour faire simple, elle a un fonctionnement proche de celui de la RV et mobilise les mêmes types d’activités. La principale différence est l’apport d’un flux vidéo en direct qui remplace tout ou partie de l’environnement virtuel de la RV.

Et l’acte de former dans tout ça ?

Ces immersions forcent le sentiment de présence : l’utilisateur ne fais plus la distinction entre ce qui est réel ou non.

L’apprenant fait abstraction du virtuel pour se sentir dans une situation d’action. C’est bien ce point qui donne aux modalités immersives ses qualités dans la formation.

Si nous voulions dégager trois avantages dans la formation :

  • gain de temps : moins de mise en place technique, possibilité de s’immerger dans un environnement loin ou inaccessible dans la réalité.
  • maquette numérique : mise en œuvre de matériaux, consommables, machines, … non disponibles à proximité ou qui seraient trop couteux
  • évite les risques : limite ou élimine les dangers autour des outils, matériaux ou situations d’apprentissage

La formation de demain sera donc « entièrement virtuelle » ?

Surement pas !

L’apport des modalités immersives n’est pas le seul enjeu des formations de demain. Nos publics d’apprenants évoluent et sont de plus en plus hétérogènes. Comprendre les processus cognitifs pour adapter la réponse formative à chaque apprenant est nécessaire.

Le Learning Show était aussi l’occasion de vivre des expériences d’apprentissage au travers des outils d’animation innovants comme « We Are Peers » (mettre en œuvre une pédagogie active et l’apprentissage par pairs), des outils de gamification (rendre la formation ludique et engageante) ou encore le développement des compétences transversales (SmartSkills), dont la pertinence dans la formation ne fait plus débat aujourd’hui.

C’est donc la complémentarité de toutes ces modalités dans la formation qui créeront une hybridation efficace et attractive.

Alors métavers ou pas ?

Le métavers (ou plutôt les métavers, metaverse en anglais) n’est pas encore opérationnel dans la formation, même si des expérimentations sont déjà menées dans des écoles ou facultés.

Autant Meta (anciennement Facebook) veut en faire en axe majeur des réseaux sociaux du futur, autant les acteurs de la formation restent prudents quant à la plus-value de cette nouvelle modalité, notamment sur l’intérêt pédagogique.

Et pourtant, un métavers n’est ni plus ni moins qu’un espace virtualisé permettant de se réunir à plusieurs et de partager une discussion ou une réunion. Un genre nouveau de distanciel enrichi d’une sensation de présence des participants.

Un métavers augmenté des outils et scénario de la RV ne serait-il pas une opportunité pour former autrement ?

Quels impacts environnementaux ?

Il convient de prendre en compte l’état d’urgence climatique. La part de l’utilisation du numérique dans la formation a un impact direct et indirect sur notre environnement. En effet, concevoir des tablettes, casques, et tout autre matériel connecté consomme une quantité non négligeable d’énergie et de matière première. Sans compter les consommations liées au fonctionnement des réseaux (internet, serveurs, …).

Le ratio bénéfice pour la formation / impact environnemental devra peser dans les choix futurs.

Conclusion

Les technologies sont là et fonctionnelles, la formation de demain sera enrichie de modalités de plus en plus variées. Ne perdons toutefois pas l’essentiel : la technologie doit rester au service de la construction des savoirs, savoir-faire, savoir-être, de façon raisonnée et responsable.

Le CCCA-BTP en action

Depuis plusieurs années maintenant, des modules VR ont été conçus par le CCCA-BTP et expérimentés auprès d’apprenants dans des OF-A du BTP. Ces nouvelles modalités restent encore rares dans la formation. Prochainement, ce sont des outils de réalité augmentée qui seront proposés.

L’hybridation des parcours de formation est donc rendue possible, en partie avec ces outils RV et RA (modalités immersives), mais aussi avec la plateforme LMS Aptyce utilisée aujourd’hui par 35 000 apprenants et formateurs dans le cadre de formation aux métiers du BTP.

Même si certains OFA portent l’innovation dans leurs valeurs et ont commencé à intégrer l’hybridation dans les parcours de formation, cela reste encore à être développé et représente un enjeu d’avenir certain, à l’image du projet DEFFIUM lancé cette année par le haut-commissariat aux compétences.

En savoir plus :

Learning Show les 19 et 20 octobre 2022 à Rennes : https://www.learning-show.com/

Vous êtes intéressé ? Besoin de plus d’information ? Contactez-nous :

Cédric SCHRODER, chargé de mission : cedric.schroder@ccca-btp.fr

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